Améliorer la gestion et l’utilisation des systèmes énergétiques pour produire des fruits et légumes toute l’année

Autonomie alimentaire et efficacité énergétique

Comment améliorer la culture des fruits et des légumes en environnement contrôlé au Québec de façon à en produire écologiquement toute l’année? Pour une équipe de l’École de technologie supérieure (ÉTS), dirigée par Danielle Monfet et Didier Haillot, la solution réside dans l’amélioration de la gestion et de l’utilisation des systèmes énergétiques installés dans les environnements contrôlés, tels que les serres et les enceintes de production végétale intérieure.

Leurs travaux de recherche, qui seront réalisés en collaboration avec les équipes d’Hydro-Québec, de Ferme d’Hiver, de Navada, du Laboratoire sur l’agriculture urbaine (AU/LAB) et du Centre d’expertise et de transfert en agriculture biologique et de proximité (CETAB+), visent à cultiver plus efficacement les végétaux au Québec, et ce, toute l’année, de manière à soutenir l’autonomie alimentaire de la population, mais aussi de bénéficier à l’économie locale.

« Nous voulons développer des modèles numériques qui simuleront le comportement énergétique de cultures produites dans un environnement contrôlé afin de guider les concepteurs et les opérateurs de systèmes de chauffage, de ventilation et de conditionnement de l’air », explique Danielle Monfet, professeure-chercheuse à l’ÉTS.

Pour ce faire, l’équipe cernera les paramètres qui garantissent une croissance optimale des cultures. Pour y arriver, elle créera des modèles énergétiques, communément appelés « archétypes », qui seront offerts en libre accès. Ces paramètres seront évalués en tenant compte de l’incidence de ces systèmes sur le réseau électrique et, plus globalement, sur l’environnement.  Ainsi, elle recherchera un équilibre entre des systèmes de chauffage, de ventilation et de conditionnement de l’air efficaces, assurant une croissance optimale des cultures, une consommation énergétique soutenable et une empreinte écologique la plus faible possible.

Des technologies innovantes, telles que le stockage thermique, seront aussi évaluées par l’équipe afin de mieux comprendre leur potentiel pour l’agriculture en environnement contrôlé, notamment lors des périodes de pointe, où la demande en électricité est élevée ou lorsque ce type d’agriculture est pratiqué sur des territoires alimentés de façon intermittente par des ressources renouvelables.

« Nos modèles permettront aux équipes de recherche et aux industriels d’évaluer le potentiel des technologies novatrices. Ils aideront aussi à établir des lignes directrices, notamment en ce qui concerne les éléments de CVCA qui pourraient être intégrés dans des progiciels », conclut Didier Haillot, professeur-chercheur à l’ÉTS.

Ces travaux s’inscrivent dans la vision du gouvernement du Québec qui souhaite soutenir l’alimentation locale par une stratégie de croissance des serres.

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